addin ref of dunsten cultural robotics
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089ce364eb
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907081b3fd
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@article{gemeinboeck2021aesthetics,
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title={The aesthetics of encounter: a relational-performative design approach to human-robot interaction},
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author={Gemeinboeck, Petra},
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journal={Frontiers in Robotics and AI},
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volume={7},
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pages={577900},
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year={2021},
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publisher={Frontiers Media SA}
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@incollection{loke2023rouge,
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title={Rouge and Robot: The Disruptive Feminine},
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author={Loke, Lian and Reinhardt, Dagmar},
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booktitle={Cultural Robotics: Social Robots and Their Emergent Cultural Ecologies},
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pages={237-255},
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year={2023},
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publisher={Springer}
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@article{fleres2023integrative,
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title={Integrative Robo-Ethics: Uncovering Roboticists’ Attitudes to Ethics and Moving Forward},
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author={Fleres, Antonio and Veling, Louise and Broz, Frank and Damiano, Luisa},
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@ -3911,3 +3930,14 @@ title={Le Mythe de la Singularit{\'e}. Faut-il craindre l'intelligence artificie
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year={2015},
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publisher={Le Tilt}
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}
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@article{gallese1996action,
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title={Action recognition in the premotor cortex},
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author={Gallese, Vittorio and Fadiga, Luciano and Fogassi, Leonardo and Rizzolatti, Giacomo},
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journal={Brain},
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volume={119},
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number={2},
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pages={593-609},
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year={1996},
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publisher={Oxford University Press}
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parallèle\chapter*{Conclusion Générale}
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\addcontentsline{toc}{chapter}{Conclusion Générale}
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Au cours de ce projet de recherche et aussi de deux dernières années au LIRMM, j'ai travaillé en étroite collaboration avec des roboticiens, acquérant des informations précieuses sur les défis et les lignes directrices de l'IA quant à une possible émergence d'une CA. Cela m'a également permis de construire un cadre humaniste qui considère les robots engagés dans des pratiques artistiques collaboratives, \textit{plus que} de simples outils. Bien que cette idée est un travail en cours, cela continue de façonner mes recherches et mes interrogations artistiques.
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Au cours de ce projet de recherche et aussi de deux dernières années au LIRMM, j'ai travaillé en étroite collaboration avec des roboticiens, acquérant des informations précieuses sur les défis et les lignes directrices des recherches en l'IA quant à une possible émergence d'une forme de CA. Cela m'a également permis de construire un cadre humaniste qui considère les robots engagés dans des pratiques artistiques collaboratives, \textit{plus que} de simples outils. Bien que cette idée est un travail en cours, cela continue de façonner mes recherches et mes interrogations artistiques.
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Actuellement plusieurs acteurs publics et privés affrontent des problèmes complexes en matière d’IA pour promouvoir des pratiques responsables concernant le partage et la transparence des données. Parmi les initiatives récentes, certaines ont échoué (comme le Conseil consultatif externe sur les technologies avancées de Googgle ou l'opacité des données d'entrainement de ChatGPT qui a donne suite à la création de la fondation Fondation EleutherAI ), tandis que d'autres (l'\textit{Algorithmic Justice League}, la \textit{Cooperative AI Foundation}, le \textit{Global Partnership on Artificial Intelligence} , entre outres) continuent de sensibiliser la société aux préjugés et à l'impact écologique de l'IA. Cette taxonomie est certainement non exhaustive et je la mentionne pour souligner le caractère interdisciplinaire de ces approches et leur diversité, qui sont également un élément clé de mes pratiques.
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Actuellement plusieurs acteurs publics et privés affrontent des problèmes complexes en matière d’IA pour promouvoir des pratiques responsables concernant le partage et la transparence des données. Parmi les initiatives récentes, certaines ont échoué (comme le Conseil consultatif externe sur les technologies avancées de Googgle ou l'opacité des données d'entrainement de ChatGPT qui a donne suite à la création de la fondation Fondation EleutherAI ), tandis que d'autres (l'\textit{Algorithmic Justice League}, la \textit{Cooperative AI Foundation}, le \textit{Global Partnership on Artificial Intelligence} , entre outres) continuent de sensibiliser la société aux préjugés et à l'impact écologique de l'IA. Dans les prochaines pages je m’apprête à évoquer certaines directions et considération éthiques en robotique et en IA. Cette taxonomie est certainement non exhaustive et je la mentionne pour souligner le caractère interdisciplinaire de ces approches et leur diversité, qui sont également un élément clé de mes pratiques.
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Cette thèse devient ainsi une contribution pour faire progresser la recherche et le développement en éthique de l'IA et remodeler notre cohabitation avec les machines dans les années à venir. Au sens large, mon intention a été également de clarifier la place que nous accordons aux technologies dans nos vies. Autre que les robots qui sont pour l'instant moins accessibles, cela se traduit par des jeux vidéos, par notre présence accrue sur les réseaux sociaux, par l'utilisation des applications chargées sur notre portable, par le recours aux gadgets connectés à l’intérieur d'une maison. Nous vivons entourés par ces dispositifs, au point de les considérer comme des extensions de notre personnalité. Leur spécificité nous échappe, car nous imaginons que leur utilité désigne leur fonction. Cependant la plupart du temps c’est nous qui sommes à leur service, car ces machine sont besoin de nos données, notre attention et notre dévouement pour exister. La question de l’identité se pose, car c’est très important d’interroger d’où vient ce besoin de déléguer aux machines nos décisions et préférences, de fantasmer sur leur capacités absolues et d'ignorer leur limitations.
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Cette thèse devient ainsi une contribution pour faire progresser la recherche et le développement en éthique de l'IA et de la robotique afin de mieux penser notre cohabitation avec les machines, dans les années à venir. Au sens large, mon intention est probablement de clarifier la place que nous accordons aux technologies dans nos vies. Autre que les robots qui sont pour l'instant moins accessibles, cela se traduit par des jeux vidéos, par notre présence accrue sur les réseaux sociaux, par l'utilisation des applications chargées sur notre portable, par le recours aux gadgets connectés à l’intérieur d'une maison. Nous vivons entourés par ces dispositifs, au point de les considérer comme des extensions de notre personnalité. Leur spécificité nous échappe, car nous imaginons que leur utilité désigne leur fonction. Cependant la plupart du temps c’est nous qui sommes à leur service, car ces machine sont besoin de nos données, notre attention et notre dévouement pour exister. La question de l’identité se pose, car c’est très important d’interroger d’où vient ce besoin de déléguer aux machines nos décisions et préférences, de fantasmer sur leur capacités absolues et d'ignorer leur limitations.
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La danse raconte une histoire en engageant différentes parties du corps. La technologie peut être un moyen pour renforcer l'idée d'un spectacle, tout comme elle peut devenir partenaire actif dans un scénario. Tel a été le cas pour \textit{TIWIDWH} où HRP-4 devient personnage principal d'une danse sur une chaise. Le rendu est à la fois enrichissant pour le danseur qui a été obligé de trouver une autre façon de faire dans son corps, mais aussi pour l'spectateur qui s'est imaginé des intentions pour le robot danseur. L'art profite de cet endroit privilégié pour interroger les formes d'expression conventionnelles, tandis que les scientifiques analysent l'appropriation de leur outil numérique par des non-initiés. Cependant, malgré les récents développements des algorithmes en \gls{intelligence artificielle générative}, il n'est pas certain que nous partageons avec les machines la créativité. Pour le contexte particulier de la danse, cette créativité est définie au sens large, en incluant toute forme de mouvement générée dans un cadre de représentation artistique. Dans des futures projets, j’aimerais imaginer le point de vue des robots sur la danse, leur retour d'experience sur nos expérimentations et la possibilité d’une “collaboration” plus fructueuse.
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Robotique culturelle\cite{dunstan2023cultural}:
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De quelle manière les robots sociaux participent-ils à la culture et en sont-ils les créateurs ? Nous
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étaient à la fois satisfaits et surpris de l'ampleur et de la profondeur des contributions de
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partout dans le monde, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour l’influence et les contributions
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des robots et de l’intelligence artificielle (IA) à la culture, ainsi que l’influence de l’humain
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cultures sur la conception et les applications des robots sociaux
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In the opening
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chapter of this book, Dunstan et. al. described how robots could not only be
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maintainers of and participants in human culture but could also have the poten-
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tial to develop their own culture, which could quite possibly become completely
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unrecognisable to humans.
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Returning to the Deleuzian concept of resonance, where the interplay of sensa-
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tions between bodies leads to a merging or blurring of boundaries between human
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and machine, we note a correspondence with contemporary theorising on human-
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machine relations that decentre the human and argue for non-human agency. In
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the language of agential realism, Gemeinboeck uses the term “intra-bodily reso-
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nances” (Gemeinboeck 2021) to refer to an embodied empathy (Despret 2013), an
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attuning to bodily energies, vibrations, rhythms, or a relational dynamics between
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humans and machines. At this level of embodied or kinaesthetic empathy (Foster
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2010), it is less about modelling robots after humans—one of the primary criticisms
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of dominant approaches to social robotics (Gemeinboeck 2017)—than acknowl-
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edging the shared primordial movement language across species (Sheets-Johnstone
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1999). Qualitative movement dynamics are a dance between entities at varying scales
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and intensities. Processes of attunement take place in sensing, feeling, adapting and
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sustaining vital relationships between humans, animals and machines. In Gemein-
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boeck’s relational-performative aesthetics approach to the design of human-robot
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interaction, “positioning oneself in the middle of the encounter and the relationships
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it produces deliberately undermines focusing on the individualism of interacting
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agents and, instead, promotes attending to the crisscross of perceptual flows, move-
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ment dynamics, and emergent effects that give rise to meaning” (Gemeinboeck 2021,
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p. 2).
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Drawing on the concept of kinaesthetic empathy from dance (Foster 2010) and
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the associated theory of mirror neurons (Gallese et al. 1996), along with recent work
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La danse raconte une histoire en engageant différentes parties du corps. La technologie peut être un moyen pour renforcer l'idée d'un spectacle, tout comme elle peut devenir partenaire actif dans un scénario. Tel a été le cas pour \textit{TIWIDWH} où HRP-4 devient personnage principal d'une danse sur une chaise. Le rendu est à la fois enrichissant pour le danseur qui a été obligé de trouver une autre façon de faire dans son corps, mais aussi pour l'spectateur qui s'est imaginé des intentions pour le robot danseur. L'art profite de cet endroit privilégié pour interroger les formes d'expression conventionnelles, tandis que les scientifiques analysent l'appropriation de leur outil numérique par des non-initiés. Cependant, malgré les récents développements des algorithmes en \gls{intelligence artificielle générative}, il n'est pas certain que nous partageons avec les machines la créativité. Pour le contexte particulier de la danse, cette créativité est définie au sens large, en incluant toute forme de mouvement générée dans un cadre de représentation artistique. Dans des futures projets, j’aimerais imaginer le point de vue des robots sur la danse, leur retour d'experience sur nos expérimentations et la possibilité d’une “collaboration” plus fructueuse. Des domaines tel la robotique culturelle, pourront nous aider à mieux comprendre ces rapports. Nous laisserons ouverte cette question concernant les robots sociaux et la manière dont ils participent à la culture, tout en soulignant le caractère dynamique de ces contributions. Dans son livre\cite{dunstan2023cultural}, Dunstan questionne le statut de robots et leur attribue une possible culture propre, différente de la culture humaine. Cette culture serait méconnaissable pour les humains tout en exerçant une certaine influence sur ces derniers. Certaines théories contemporaines sur les relations homme-machine décentrent l'humain et plaident pour une forme d'agence non-humaine. D'autres chercheurs prennent en compte le concept d'empathie kinesthésique de la danse\cite{foster2010choreographing} et de la théorie associée des neurones miroirs\cite{gallese1996action} pour construire une dynamique relationnelle entre humains et machines afin de mieux anticiper l’influence de ces derniers sur les humains. Le projet \textit{code\_red} (2021) présenté dans un chapitre\cite{loke2023rouge} du livre\cite{dunstan2023cultural}, traite des rapports intimes entre humains et robots. Ainsi un bras industriel apprends à dessiner des lèvres, puis mettre du rouge à lèvres à une femme assise devant lui. Ce geste est interprété par les auteurs comme un acte de coquetterie mais aussi comme un acte d’engagement: marquer sa voix par une couleur rouge- symbole de la peinture de guerre, pour mieux réclamer ses droits. L’influence du robot sur l’humain est ici omniprésente, bien que le geste de peindre ses lèvres est propre qu'à l'humain. Plus loin les auteurs font une critique philosophique de cette démarche en utilisant le concept deleuzien de \textit{résonance}, où “l'interaction des sensations entre les corps conduit à une fusion ou un brouillage des frontières entre l'humain et la machine”. Ils citent à leur tour Petra Gemeinboeck qui utilise le terme de \textit{résonances intra-corporelles}\cite{gemeinboeck2021aesthetics} pour désigner une forme d'empathie incarnée propice à une harmonisation des vibrations et des rythmes corporelles entre humain et machine. Ainsi à la place de modeler des robots à l'image des humains, les auteurs soulignent l'importance d'un langage primordial du mouvement, partagé entre les espèces\cite{loke2023rouge}, à différentes échelles et intensités. Ce langage, construit par la perception et l'adaptation entre des agents humains et non-humains, doit s’échapper à une monopolisation humaine de la rencontre. Au contraire, comme le montre Gemeinboeck, éviter délibérément la focalisation sur l'individualisme des agents interactifs favorise un croisement des flux perceptuels et des dynamiques de mouvement qui donnent naissance à des effets émergents de signification.
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Self aware robots\cite{chatila2018toward}:
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Notre hypothèse est que la conscience de soi doit d'abord reposer sur la perception de soi comme différent de l'environnement et des autres agents. Cela nécessite que le robot interagisse avec l'environnement et construise des représentations sensori-motrices qui expriment les possibilités offertes par les éléments de l'environnement, et qu'il interagisse avec d'autres agents pour se distinguer d'eux.
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@ -386,7 +386,7 @@ Après ces projets collectives et son expérience avec les dispositifs technolog
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\end{quote}
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Son premier livre, \textit{Moving Through the Universe in Bare Feet}(1975), contient ses observations tirées de cette expérience. Puis en 1976, Hay déménage du Vermont à Austin, au Texas, où elle commence à développer un ensemble de pratiques chorégraphiques intitulées \textit{playing awake} ou \textit{jeu éveillé} qui engageaient l'interprète à plusieurs niveaux de perception à la fois. Cette méthode chorégraphique a été d’abord enseignée lors des ateliers d'interprètes et danseurs non formés et amateurs, donnant suite à des performances publiques ultérieurement. Son deuxième livre, \textit{Lamb at the Altar: The Story of a Dance}(1994), documente le processus créatif utilisé lors de cette période. Dans les années 1990, Hay se concentre presque exclusivement sur des danses solo, développées avec des principes de \textit{playing awake}- sa méthode chorégraphique expérimentale. Ces œuvres comprennent \textit{The Man Who Grew Common in Wisdom} (1989), \textit{Voilà} (1995), \textit{The Other Side of O}(1998), transmises ensuite à des interprètes renommés aux États-Unis, en Europe et en Australie.
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Son troisième livre \textit{My Body, The Buddhist}, est publié par la suite à Wesleyan University Press en 2000. Ce livre contient ses réflexions sur le bouddhisme et les leçons qu'elle a apprises en portant une attention particulière à son corps pendant qu'elle dansait. Le concept de \gls{mémoire cellulaire} est également décrit dans cette livre. Bien que difficile de définir, ce concept élargit l’expérience de la perception au niveau cellulaire. Ainsi pour Hay, l’expérience de chaque cellule peut être ressentie individuellement. Dans sa thèse \textit{Dance in the light of neuroscience : sharing the experience of Deborah Hay's performance : her work and reflections}, la chercheuse Gabriela Karolczak part du postulat que la danse est une expérience partagée entre un danseur et un spectateur, enracinée dans le mécanisme neurologique des \gls{neurones miroirs}\cite{karolczak2011dance}. Pour elle, les point d'interrogation en danse, dont les neurosciences peuvent apporter des éléments de réponse, visent la validité écologique des expériences vécues. Le travail de Hay et la façon dont elle témoigne de ses observations empiriques à travers des décennies de pratique, transforment ses spectateurs en participants actifs à ses questionnements. D’ailleurs le credo artistique de Hay est défini de façon suivante:
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Son troisième livre \textit{My Body, The Buddhist}, est publié par la suite à Wesleyan University Press en 2000. Ce livre contient ses réflexions sur le bouddhisme et les leçons qu'elle a apprises en portant une attention particulière à son corps pendant qu'elle dansait. Le concept de \gls{mémoire cellulaire} est également décrit dans cette livre. Bien que difficile de définir, ce concept élargit l’expérience de la perception au niveau cellulaire. Ainsi pour Hay, l’expérience de chaque cellule peut être ressentie individuellement. Dans sa thèse \textit{Dance in the light of neuroscience : sharing the experience of Deborah Hay's performance : her work and reflections}, la chercheuse Gabriela Karolczak part du postulat que la danse est une expérience partagée entre un danseur et un spectateur, enracinée dans le mécanisme neurologique des \gls{neurones miroirs}\cite{karolczak2011dance, gallese1996action}. Pour elle, les point d'interrogation en danse, dont les neurosciences peuvent apporter des éléments de réponse, visent la validité écologique des expériences vécues. Le travail de Hay et la façon dont elle témoigne de ses observations empiriques à travers des décennies de pratique, transforment ses spectateurs en participants actifs à ses questionnements. D’ailleurs le credo artistique de Hay est défini de façon suivante:
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\begin{quote}
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``Sans que ce soit mon intention, la danse est devenue un moyen d’étude et d’application du détachement. En fait, je préfère le terme de détachement car il implique un rôle plus actif dans le lâcher prise. L’équilibre entre la fidélité et le désattachement de cette fidélité, d'une façon sensulle et chorégraphique, est la manière dont la pratique de la danse reste vivante pour moi
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\footnote{``Without it being my intention, dance has become a medium for the study and application of detachment. Actually, I prefer the term dis-attachment because it implies a more active role in letting go. The balance between loyalty and dis-attachment to that loyalty, sensually and choreographically, is how the practice of dance remains alive for me.”- December 2010}.”
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@ -1147,7 +1147,7 @@ Concernant notre intention de modifier légèrement les séquences, de les voir
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Par rapport à un travail fait avec des \gls{digital twin}s, les résultats peuvent également être différents lorsque l’on travaille en temps réel avec des robots physiques. De plus, en appliquant la notion d’anthropologie numérique aux jumeaux numériques des robots utilisés dans nos expériences, nous aurions pu omettre certains résultats intéressants concernant d’autres formes et dimensions des robots. Il ne faut pas non plus oublier que même si les agents artificiels peuvent simuler des intentions et des affects, notre manière de les interpréter – ou la notion de \gls{qualia} évoquée plus haut – est toujours individuelle. Après avoir implémenté la séquence de danse analogue du robot humanoïde sur le bras industriel, nous avons constaté des différences (notamment en ce qui concerne la symétrie de la posture mais aussi la vitesse et les secousses), le bras industriel se révélant plus conforme compte tenu du type d'actionneurs qui exécutaient le mouvement.
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\subsection{Perspectives futures pour l'anthropomorphisme en utilisant des technologies robotiques émergentes}
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Une prochaine phase de cette recherche consistera à tester les mêmes scénarios avec la version physique des robots. De cette manière, nous pouvons déterminer si la perception de l'interprète, ainsi que sa qualité de mouvement, peuvent être impactées différemment lorsqu'il travaille dans les mêmes conditions, avec le corps réel et mécanique des robots. Cela permettra également de comprendre comment le processus d’hybridation est influencé par les phases d’imitation du mouvement. Nos premiers résultats empiriques nous encouragent à mettre en place une étude scientifique en laboratoire, mesurant l'\gls{empathie kinesthésique}\cite{barrero2019dance} grâce à la détection de \gls{neurones miroirs}, en utilisant le traitement du signal de l'électroencéphalogramme (EEG).
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Une prochaine phase de cette recherche consistera à tester les mêmes scénarios avec la version physique des robots. De cette manière, nous pouvons déterminer si la perception de l'interprète, ainsi que sa qualité de mouvement, peuvent être impactées différemment lorsqu'il travaille dans les mêmes conditions, avec le corps réel et mécanique des robots. Cela permettra également de comprendre comment le processus d’hybridation est influencé par les phases d’imitation du mouvement. Nos premiers résultats empiriques nous encouragent à mettre en place une étude scientifique en laboratoire, mesurant l'\gls{empathie kinesthésique}\cite{barrero2019dance, foster2010choreographing} grâce à la détection de \gls{neurones miroirs}\cite{gallese1996action}, en utilisant le traitement du signal de l'électroencéphalogramme (EEG).
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Apprendre par imitation, puis établir une interaction créative à l'aide de \gls{digital twin}s nous a permis de rechercher les qualités vécues par chaque participant et d'améliorer la qualité globale du mouvement grâce à l'improvisation dansée. Ce type d'interactivité créative implique l'hybridation entre humains et robots, générant de nouvelles formes visuelles lors de la projection vidéo, ainsi qu'un type original de matériau de mouvement.
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Nous espérons que ces remarques sur l’anthropomorphisme numérique stimuleront davantage les échanges entre roboticiens et artistes, anticipant une nouvelle phase d’individuation dans la relation globale robot-humain.
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